Vitrage anti-effraction : fonctionnement, installation et prix

Vitrage anti-effraction : fonctionnement, installation et prix

06/16/2022 Non Par Hicham Dipont

Équiper vos fenêtres et portes d’un vitrage anti-effraction est une solution efficace pour sécuriser au maximum votre maison, les occupants et vos biens. Cet équipement de sécurité connaît actuellement de plus en plus d’adeptes tant chez les particuliers que les professionnels et les collectivités. 

Fonctionnement, installation et prix d’un vitrage anti-effraction… Vous allez tout découvrir dans ce guide.

Principe et fonctionnement d’un vitrage anti-effraction

Le vitrage anti-effraction est un vitrage de sécurité constitué d’un assemblage de deux à trois vitres respectant les normes européennes (EN 356). Cet assemblage est fait au moyen de films adhésifs et élastiques transparents (Polybutyral de vinyle ou PVB) pour former un « verre feuilleté ». Ce sont, en effet, le nombre de feuilles de verre qui composent le vitrage, leur épaisseur et le nombre de films insérés à l’intérieur qui déterminent sa résistance aux effractions et le retardement des intrusions. En moyenne, il faut compter 6 minutes pour une tentative de cambriolage.

Les différents types de vitrage anti-effraction

Les vitrages anti-effraction sont classés en fonction de leur degré de résistance aux chocs et leur conformité à la norme EN 356. En général, on distingue 8 degrés de résistance aux chocs (P1 À P8), allant du moins performant au plus performant :

  • les doubles vitrages de la classe P1 A à P4 A, composés de 44, 44.2 et 44.4, et considérés comme un vitrage anti-vandalisme ou vitrage anti-projection qui protège le vitre contre les jets de projectiles ;
  • le vitrage de sécurité SP 10 de la classe P5 A, composé de vitrage 44.6, et qualifié comme un vitrage anti-effraction ou retardateur d’intrusion ;
  • les triples vitrages de la classe P6 B, P7 B et P8 B qui peuvent résister jusqu’à 70 coups de hache au maximum avant de se briser.

Installation d’un vitrage anti-effraction

L’installation d’un vitrage anti-effraction est notamment recommandée dans les maisons se trouvant dans une zone à risque afin de freiner les tentatives d’intrusion et de prévenir un cambriolage. Que ce soit en neuf ou en rénovation, cette opération doit obligatoirement être prise en charge par un menuisier qualifié et certifié RGE. En effet, la pose d’un vitrage anti-effraction requiert de la minutie, du soin et certaines connaissances techniques dans le domaine pour assurer l’étanchéité de l’équipement, de même que le vitrage lui-même a un poids assez conséquent.

Effectué dans une perspective de rénovation énergétique, ce travail vous permet également de profiter d’une bonne isolation thermique et acoustique et de bénéficier des aides financières de l’État (MaPrimeRenov’, subventions de l’Anah, Prime Énergie et autres), notamment si c’est un artisan RGE qui réalise les travaux. Grâce à ces subventions, vos factures pour l’achat et la pose du vitrage anti-effraction pourront être réduites considérablement. Sachez aussi que la pose d’une fenêtre anti-effraction peut réduire votre devis d’assurance habitation. À cet égard, vous devez vous renseigner auprès de votre compagnie d’assurance habitation pour connaître les types de vitrages qu’elle recommande pour les logements assurés et ses exigences précises en termes de niveau de sécurité et de degré de résistance du vitrage. Vérifiez aussi dans votre contrat d’assurance habitation les caractéristiques et les types de vitrages autorisés (vitrage anti-effraction de classe P1 A, P5 A, P6 B, etc.) par la compagnie pour les rez-de-chaussée et les rez-de-jardin. Cela vous permettra d’être dédommagé ou indemnisé en cas de cambriolage, ou encore de négocier votre contrat d’assurance habitation, dans certains cas.

Prix d’un vitrage anti-effraction

Le coût d’un vitrage anti-effraction dépend de 4 critères : l’élément ou la menuiserie à équiper (porte d’entrée, fenêtre, baie vitrée ou autres), le classement ou la catégorie du vitrage (P1 A, P4 A, P5 A, P6 B…), sa dimension (standard ou sur mesure) et sa résistance aux chocs, aux UV, aux fuites thermiques et à la pollution sonore. Si vous vous lancez dans un projet de rénovation de vitrage anti-effraction, sachez que le tarif sera encore plus élevé, compte tenu des travaux supplémentaires à faire comme la dépose de l’équipement existant avant la pose du nouveau. Prévoyez en moyenne entre 120 et 850 euros le m², hors pose, avec :

  • un budget de 120 à 300 euros par m² pour habiller une fenêtre ;
  • un budget de 200 à 500 euros par m² pour équiper une porte d’entrée vitrée ;
  • un budget de 200 à 600 euros par m² pour une pose sur une porte-fenêtre ;
  • un budget de 350 à 850 euros par m² pour une installation sur une baie vitrée.

Quant à la pose, comptez entre 200 et 650 euros par m² environ, en fonction de l’ampleur et de la complexité des travaux.