Agent secret : un métier risqué mais intéressant

Agent secret : un métier risqué mais intéressant

06/11/2021 Non Par Hicham Dipont

Qui n’a jamais été fasciné par l’intelligence et la force du célèbre agent secret James Bond ? La saga de Ian Fleming a tant bercé la jeunesse de nos parents et continue jusqu’à nos jours à fasciner les enfants et les adolescents. Vous rêvez de devenir agent secret ? Suivez notre guide !

 

C’est quoi un agent secret et quelles sont ses missions ?

 

Un agent secret, espion ou officier de renseignement est au service de son pays mais travaille à l’étranger. Sa principale mission est de collecter des renseignements qui seront utilisés par le Service de la Défense de son État. Au-delà de cette « lourde tâche », l’agent secret assure également diverses activités clandestines telles que le captage, le sabotage, la destruction ou la suppression de données, le vol de matériel, l’infiltration ou l’exfiltration d’individus, la manipulation, la désinformation… Pour atteindre son objectif, il va devoir établir un réseau relationnel sur terrain. Tout au long de ses missions, l’espion va utiliser de fausses identités.

 

Au fil du temps, les fonctions attribuées aux agents secrets ont connu une grande évolution. L’espionnage s’étend de plus en plus vers le renseignement industriel, technologique (cyberespionnage) et économique. C’est pourquoi on retrouve le plus souvent des espions dans le domaine de l’ingénierie ou de l’informatique.

 

Quelles formations pour devenir agent secret ?

 

Un agent secret qui œuvre au sein de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure peut être un fonctionnaire ou un contractuel. Pour prétendre à un poste de fonctionnaire de la DGSE, vous devez :

 

être titulaire d’un Diplôme National de Brevet (catégorie C), Baccalauréat (catégorie B), diplôme de licence (catégorie A) ou diplôme Master (pour certains postes de la catégorie A) ;

 

  • être âgé de plus de 18 ans ;
  • être de nationalité française ;
  • avoir un casier judiciaire vierge ;
  • remplir les conditions physiques nécessaires ;
  • avoir réussi au concours de la Fonction Publique.

 

Le concours le plus important est celui de délégué de la Défense Nationale qui nécessite l’obtention d’un Master. Les candidats retenus sont issus de divers domaines : informatique, juridique, communication, défense, télécommunication, etc. Après les épreuves classiques, chaque candidat est soumis à une procédure d’habilitation, qui est une sorte d’enquête auprès de sa famille et ses amis. Celle-ci a comme objectif de détecter la présence d’un facteur de vulnérabilité dans l’entourage du postulant. Les jurys poseront également des questions inhabituelles auxquelles le candidat devra répondre rapidement.

Les contractuels n’ont pas besoin de passer un concours. Ils doivent juste soumettre leur dossier de candidature et réussir les tests d’aptitude. Les personnes sollicitées à postuler sont les spécialistes en télécommunication, en ingénierie ou en cybercriminalité. En outre, la DGSE peut faire appel aux hauts fonctionnaires pour rejoindre son équipe. Ces derniers entreront en position de détachement jusqu’à la clôture de leurs missions. Ils sont rémunérés ou bénévoles selon le cas.

Les fonctionnaires de l’armée peuvent aussi intégrer la DGSE s’ils le souhaitent. Ils sont dispensés de concours.

Par ailleurs, il existe également une autre entité appelée : Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI). À l’inverse de la DGSE qui envoie des agents secrets à l’extérieur, cet organisme regroupe les espions chargés du contre-espionnage et de l’anti-terrorisme.

 

Quelles compétences et qualités doit avoir un agent secret ?

 

Afin de mener à bien les missions qui lui sont confiées, un agent secret doit :

 

  • avoir l’esprit d’analyse : comme son rôle principal est de recueillir des informations, il doit veiller à ce que celles-ci soient pertinentes. En effet, un seul faux pas peut être réellement fatal pour son pays.
  • avoir le sens de la communication et de l’empathie: sa capacité à créer un réseau relationnel lui mènera droit au but. Il peut soutirer facilement des informations aux personnes qu’il va côtoyer au cours de sa mission.
  • être flexible : il doit être capable de s’adapter à toutes les situations et de toujours garder son sang-froid.
  • maîtriser les techniques de renseignement et d’espionnage ;
  • avoir une connaissance approfondie de son domaine : informatique, cryptologie, télécommunication, etc ;
  • être polyglotte pour pouvoir comprendre et transcrire les informations qu’il reçoit ;
  • être discret : la confidentialité est le maître-mot dans ce métier ;
  • savoir manipuler les gadgets qui seront mis à sa disposition : micro-caméra, micro-appareil photo, matériels d’écoute, armes non-détectables, clés passe-partout, etc.